Carnet d'exploration du patrimoine religieux perdu.
Sur les traces des anciens lieux de culte du massif de la Clape.
Positionnement temporel
Sur les chemins des manifestations de l'ancienne France chrétienne dans le massif de la Clape, province ecclésiastique de Narbonne
C'est l'histoire d'une petite chapelle champêtre, près de Fleury d'Aude, consacrée à la vie érémitique devenue un sanctuaire à Image, un lieu d'un pélerinage marial.
A l’origine de la Christianisation
La genèse de lieu de culte dans la campagne Narbonnaise se situerait au mieux entre la fin du IVe siècle et le début du Ve faisant suite au concile d'Arles en 314 qui promeut les lieux de culte en dehors de la Cité et exprime la volonté d'évangéliser les campagnes.
Que ceux qui ont été ordonnés ministres pour servir dans un lieu, persévèrent dans ce lieu,.
Canon 2
L'émergence de lieux cultuels dans le massif de la Clape
Il est fait mention dès le IXe siècle de chapelles édifiées dans la Clape (cellam Sancti Petri et Pauli in territoritorio Narbonensi in insula Litia, 870) soit quatre siècles après les premières mentions des lieux cultuels à Narbonne.
Ces chapelles ont depuis disparues pour la plupart et leur emplacement a été oublié.
- Théonyme: nom de divinité employé comme nom de lieu ou comme nom propre (ex. Narbo Martius)
Hagionyme: nom de saint
Hagiotoponymie: nom de saint et par extension nom religieux utilisé pour un nom de lieu
De nos jours, les paysages de la Clape gardent encore les traces de ces implantations ou orientations passées. Une multitude d'hagionymes, preuve de l'enracinement important dans l'Aude, est visible; les lieux-dits la Chapelle, Montolieu, Saint-Geniès, Saint-Laurent, l'île de Saint-Martin, la grotte de Saint-Salvayre, la métairie de Saint-Félix, le col de la Crouzette et bien d'autres encore.
Les nécropoles chrétiennes, signe de l'existence d'un lieu de culte?
- Globalement deux fonctionnements du couple nécropole/lieu de culte peuvent être distingués.
- Le premier concerne la nécropole établie à l'extérieur des murs selon la loi antique et qui progressivement se retrouve intégrée au village.
- Le second concerne l'implantation d'un lieu de culte près d'une nécropole par regroupement de population.
Certains éléments, telles les fouilles récentes à Saint-Martin du Bas qui ont mis en ėvidence une nécropole chrétienne (tombes orientées E-O) datée de la fin Ve-début VIe siècle, peuvent laisser présumer d'une existence plus ancienne de lieux de culte à l'aube de la christianisation et au début du Haut Moyen-Âge, du territoire de la Clape.
Vocable
Chapelle de village, de campagne ou de domaine
- Typologie des chapelles
- Type I: Dans un castrum, par l'évêque et les habitants
- Type II: Dans un territoire qui appartient à l'Église, par un évêque
- Type III: Dans un domaine, par un grand propriétaire
- Type IV: Dans un lieu désert, par un reclus ou des moines
Il est possible de classifier les chapelles selon leur type d'implantation.
Chapelle Saint-Geniès
Chapelle disparue sous le vocable de Saint-Geniès
≈XVe
≈1617
Saint-Geniès: Genès d'Arles, greffier au tribunal romain d'Arles, mort en martyr en 308 à Arles.
Il est rapporté qu'il fut inhumé dans la nécropole des Alyscamps mais la présence de sa tombe sur ce lieu ne sera jamais attestée.
En langue d'Oc, Ginièis
Son culte devint célèbre dans la Narbonnaise à partir du Ve siècle.
Toponymes
- XVe s. ⇒ XVIIe s.
- Sainct Genieys, 1495
Saint Ginieis, 1600
Saint-Geniès fait parti des saints les plus anciennement vénérés. Ce vocable est donc assez répandu dans l'Aude.
L'église primitive de la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur à Narbonne fut dédiée à Saint-Geniès jusqu'au VIIIe siècle.
À Caunes-Minervois, une église sous ce vocable, aujourd'hui disparue, est mentionnée dans un acte de 791.
Représentation et description de la chapelle au début du XVIIesiècle par l'ermite L. Barbier
Chapelle Saint-Geniès
Dessin de l'ermite Louis Barbier vers 1600
Les origines de cette chapelle nous sont inconnues. Sa présence est attestée à la fin du XVe siècle mais elle pourrait être plus ancienne en s'appuyant sur la propagation du vocable dans l'Aude.
La seule représentation connue nous vient de l'ermite Louis Barbier, originaire de Picardie qui s'était installé dans cette chapelle au début du XVIe siècle. Il l'a décrite et dessinée dans un document publié en 1619 où elle est indiquée à moitié ruinée lorsqu'il en prend possession.
La chapelle eſt eſtroite et courte, qui ne reçoit preſque autre lumière que de la porte, voutée de ſimple pierre ſans artifice, ...in "Les tableaux sacrés de la Vierge, avec l'Histoire de l'Image miraculeuse Nostre-Dame de Liesse" L. Barbier, f9, 161
Officiellement, le traité de l'ermite Louis Barbier "Les tableaux sacrés de la Vierge" racontant l'histoire de Notre-Dame de Liesse et présentant les statuts de la confrérie, est approuvé par l'archevêque de Narbonne Louis de Vervins, le dernier jour du mois d'août 1618. A cette date, la chapelle n'était déjà plus sous le vocable de Saint-Geniès.
Une croix mémorielle
Inscription Croix de Saint-Geniès, 1600
Saint-Geniès est aussi le nom qui a été donné à un lieu-dit situé à l'ouest de l'actuelle église et sur lequel se trouve une croix portant ce nom.
Est-ce en souvenir de la chapelle primitive que cette croix fut érigée?
- A. M. DC.
ST GINIES.
ARRETE VOYAGEUR ET
COMMENTE LA BONTE
DE CELUI QUI MOURUT SUR
CET EMBLEME. IMITE SES
DOULEURS ET AU GRAND
JOUR IL TE SERA PROSPERE
P. RAZIMBAUD
Croix de Saint-Geniès
Notre-Dame de Liesse
Eglise sous le vocable de Notre-Dame
1617
Auj.
Toponymes
- XVIIe s. ⇒ de nos jours
- Nostre-Dame de Liesse, 1618
Sacellum Beatissimae Virginis de Laetitia, 1620
Nostre-Dame de Lyesse, 1665
ND de Liesse, 1669
Notre-Dame de Liesse, XVIIIe siècle
De Saint-Geniès à Notre-Dame de Liesse
Le contexte religieux en France au XVIe siècle
Le XVIe siècle en France est marqué par la montée des tensions et troubles religieux liés à la Réforme initialisée par Martin Luther et sa réponse à travers le Concile de Trente. Le développement du culte marial est vu comme une réponse à la Réforme qui pronait l'abandon des cultes des Saints et de la Vierge Marie.
En Narbonnais, il faudra attendre 1589 pour que la situation devienne critique. A ces tensions religieuses s'ajoutent la peste et la famine.
Ceux qui ont contribué à la naissance de l'église Notre-Dame de Liesse de Pérignan
- Louis Barbier
- Louis de Vervins
- Antoine de Beauxhostes
Ermite de Picardie
Est-ce le souvenir du lieu primitif qui décida du choix de cette chapelle en bordure d'Aude sur des terrains sujets aux inondations?
... car du coſté de l'Occident ce petit fleuve (la rivière d'Aude) groſsit de pluſieurs ruiſſeaux, trouvant la planeure commode, ſe plaiſt de la rompre en pluſieurs endroits, & faire mille petits canaux, & tout plain de marais...Les tableaux sacrés de la Vierge, avec l'Histoire de l'Image miraculeuse Nostre-Dame de Liesse. L. Barbier 1619
Statue de Notre-Dame de Liesse
Toujours est-il que c'est dans cette chapelle, que frère Barbier s'arrêta, avec dans ses bagages, la statue de la Vierge à l'enfant qu'il présenta comme la réplique de celle de Notre-Dame de Liesse
& qui avoit aporté une Image faite à la ressemblance de celle de Nôtre-Dame de Liesse que l'on y conserve encore..La statue, aux proportions imparfaites, représente la Vierge portant l'Enfant Dieu.
On retrouve sur le piedestal, la phrase tirée des litanies de la Sainte-Vierge dont le mot "lætitiæ" ramène à Notre-Dame de Liesse.
CAUSA NOSTRÆ LÆTITIÆ, ORA PRO NOBIS
(Cause de notre joie, priez pour nous)
(Cause de notre joie, priez pour nous)
Le développement du culte marial
Depuis quelques années, un bon Hermite des quartiers de France, ayant rencontré une chapelle à demi ruinée, assez proche du bourg de Pérignan, diocèse de Narbonne, comme il est personnage dévot il eut envie d'en faire un petit hermitage pour y servir le reste de ses jours la Royne des Anges.
L. Barbier, 1619 © Bibliothèque Mazarine
Imagerie religieuse: estampe in Les tableaux sacrés de la Vierge, avec l'Histoire de l'Image miraculeuse Nostre-Dame de Liesse. L. Barbier 1619
Sur cette gravure de l'Assomption de Marie, illustrant le livre de l'ermite, on retrouve la représentation de la chapelle primitive et sa proximité avec l'Aude et la mer.
Prieur Dominicain puis archevêque de Narbonne
1618-1620: Les années charnières
- Ludovic de Vervins archiepiscopus et primas Narbon
Carpentras, 1547 - Narbonne, 1628 - Père: Jean Vervins dit de Roans. Mère: Madeleine de Bunis
Les armoiries de la famille de Bunis
D'argent au chef-pal de gueules chargé d'une fleur de lys d'or
se retrouvent sur celles de l'Archevêque< que l'on peut voir au dessus du porche de l'église. - Louis (de) Vervins est un ecclésiastique dominicain qui fut archevêque de Narbonne de 1600 à 1628.
- Ordre des Dominicains
- L’ordre des Prêcheurs ou des Frères prêcheurs
(O.P. — en latin : Ordo Fratrum Prædicatorum), plus connu sous le nom d’ordre dominicain et historiquement connu également sous le nom de Jacobins, est un ordre catholique né à Toulouse sous l’impulsion de Dominique de Guzmán en 1215. - Il est aussi le premier Ordre Mendiant à s'implanter à Narbonne en 1231 au lieu-dit la Mayole dans le Bourg, des tentatives ayant été effectuée dès 1220 sans succés.
Nones de Mars 1618 (7 mars): Indulgence plénière concédée à perpétuté par N.S.P. le pape Paul V en faveur de la confrérie Notre-Dame de Liesse de Pérignan.
31 août 1618: Louis de Vervins autorise Frère Louis Barbier à imprimer le traité "Les tableaux sacrés de la Vierge"
2 août 1619: Louis de Vervins autorise la publication en langue française de la bulle des indulgences plénières du pape.
31 août 1618: Louis de Vervins autorise Frère Louis Barbier à imprimer le traité "Les tableaux sacrés de la Vierge"
2 août 1619: Louis de Vervins autorise la publication en langue française de la bulle des indulgences plénières du pape.
En 1619-20, l'Archevêque Louis de Vervins décida d'agrandir la chapelle, trop petite pour les pélerinages et la dévotion à la Vierge Marie, à laquelle il ajouta un couvent pour y installer les Frères Prêcheurs, ordre dont il avait été prieur.
Patribus ordinis Prædicatorum in civitate Narbonensi dormitorium & domum vicarialem juxta sacellum beatissimæ virginis de Lætitia nuncupatæ a fundamentis erexit;Gallia Christinia, Ecclesia Narbonensis, T. VI c.119, 1656
Ecuyer
La construction fut confiée à Antoine de Beauxhostes, seigneur de Sant-Ypoly ou Saint-Hippolyte d'Agel.
En 1619, l'ermite L. Barbier décrit ainsi les changements opérés.
... à une plus grande Egliſe, qui deſia eſst hors de ſes fondemens bien haut montee, dont l'enceinte encloſt la vieille Chapelle...Les tableaux sacrés de la Vierge, avec l'Histoire de l'Image miraculeuse Nostre-Dame de Liesse. L. Barbier 1619
L'édifice comporte une nef divisée en quatre travées séparées par des arcs ogivaux, l'abside est en cul-de-four (Voûte formée d'une demi-coupole) et les fenêtres sont trilobées.
On peut voir la dalle tumulaire d'Antoine de Beauxhostes découverte en 1835, sous les atterrissements de l'Aude, dans la chapelle et encastrée maintenant dans le mur septentrional de l'oratoire. On retrouve l'écusson sculpté aux armes de Beauxhostes:
D'azur à une foi d'argent surmontée d'une couronne fermée et fleurdelissée
-
Antoine de Beauxhostes
Inscription gravée sur la dalle tumulaire - C'est icy le tombeav de noble Anthoine de Beauxhostes
sieur de Santipoli
qui par grande dévotion à la sainte et sacrée Vierge Marie
a icy eslev sa sepvltere et pour les siens à l'advenir
par permission de Monseignevr l'Illustrissime et Révérendissime de Verbins
Archevesque de Narbonne
comme estant le fondatevr de ceste chapele le XIII janvier M.DC.XXI
Plaise à Nostre Seignevr Jésus Christ par les mérites de sa passion
et de la saint Vierge sa mère,
donner paix à ceux qui y reposeront.
Amen
(1621)
Roschach, Ernest Chapelle Notre-Dame de Liesse: Catalogue des antiquités et des objets d'art, Musée de Toulouse. 1865
Une seconde dalle tumulaire se trouve à proximité. Elle porte une inscription dédiée à Jacques (de) Cassan, conseiller du Roi puis premier avocat au Présidial de Béziers, décédé le 8 octobre 1652 à Coursan.
Représentation et description de la chapelle vers 1660 par le frère dominicain Vincent Laudun
- Topographie mariale
- Carte des sanctuaires mariaux.
Au XVIIe siécle, les sanctuaires mariaux sont nombreux. Deux manuscrits sont publiés recensant les principaux sites, celui du frère Vincent Laudun (dominicain) en 1660 et celui de Wilhelm Gumppenberg (jésuite) connu sous le nom d'Atlas Marianus dont la dernière édition date de 1672.
Dans les années 1660, le frère dominicain Vincent Laudun publie une topographie mariale. Parmi les sites présents dans ce document, celui de Pérignan y est dessiné et décrit.
Cette représentation (1640-1660), si on admet sa relative exactitude et le crédit que l'on peut lui porter, diffère sur un certain nombre d'éléments de ce que l'on connait de nos jours et met en évidence les ajouts et modifications qui sont intervenus par la suite.
- L'absence des contreforts qui ont été ajouté au XVIIIe siècle.
- Le clocher
- L'entrée et la rosace à l'Ouest.
- Les bâtiments au nord et à l'Ouest
- L'enceinte
Du monastère d'autrefois, il ne reste que les quatre murailles attenant au chœur de la chapelle.
Vincent Laudun Pèlerinages et sanctuaires mariaux au XVIIe siècle. Ms. 1448 folio 369 © conservé par Avignon Bibliothèques
Vincent Laudun
Pèlerinages et sanctuaires mariaux au XVIIe siècle
Ms. 1448 folio 370 © conservé par Avignon Bibliothèques
Nostre-Dame de Lyesse.
Ceste dévotion est à un quart de lieue de Pérignan, à deux lieues de Narbonne, et autant de Béziers, au diocèse de Narbonne, sur le bord de l’étang, où l’air n’est guière bon, hors de ceux du païs, ou qui l’ont accoustumé. L’origine de ceste dévotion commença lorsque ce sainct lieu n’estoit qu’un simple hermitage habité par un bon Frère appelé [blanc] qui pour la faire mieux valoir s’addressa aux religieux de sainct Dominique pour y aller habiter, mesme de son vivant, avec le consentement de Monseigneur l’archevesque de Vervins dudit ordre de saint Dominique, lequel voyant que la dévotion s’augmentoit tousjours voulut augmenter et aggrandir la chappelle, et par conséquent le nombre des religieux qui la servoint pour ce sujet. L’église estant achevée, il fist faire à ses despens un joly dortoir de pierre de taille, et tous les autres lieux pour un nombre de 10 à 12 religieux. Il est vray que l’air n’y estant guières bon pour toute sorte de personne, on a de la peine de treuver des religieux qui y veuillent demeurer, quoyque la dévotion y soit grande, surtout à toutes les festes de la saincte Vierge on y vient de plus de 10 lieues à la ronde, ce que j’ay veu dans une rencontre. Aujourd’huy ils sont réduits à 3 ou 4 religieux. Tout ce qu’il y a de plus beau, c’est une fontaine dont l’eau est souveraine. À vingt pas du couvent, des arbres remarquables faicts en berceau dans un desquels 20 personnes peuvent s’enfermer, etc, pour y prendre le frais.
Transcription Bruno Maës, Les rédacteurs des topographies mariales des XVIIe et XIXe siècles : un réseau? In : Réseaux religieux et spirituels : du Moyen Âge à nos jours. Paris : Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2016
Au XXe siècle
L'extérieur de l'église
Vers 1900
Vers 1906
Vers 1920
Vers 1950
Vers 1950
L'intérieur de l'église
Vers 1906
L'autel vers 1905
Vers 1950
Avant la construction de l'autoroute.
Notre-dame de Liesse de nos jours
Glossaire
- Le vocabulaire de l'habitat et du territoire ecclésiastique au Moyen-Âge
- Diocèse: Territoire sur lequel s'exerce l'autorité d'un siège épiscopal c'est-à-dire d'un évêque. (diocèse de Narbonne: Dioecesis Narbonensis érigé au IVe siècle)
- Paroisse: Division religieuse: Circonscription ecclésiastique dans laquelle s'exerce le ministère d'un curé.
Du latin parochia - Decimaire ou dîmaire: Division religieuse: Liste des biens et "feux" payant l’impôt ce qui définit un territoire des sujets payants la dîme à un même prieur. Ce territoire peut être différent de celui de la paroisse.
Du latin decimarium - Rectorie: Résidence du curé d'une paroisse (recteur)
Du latin rectoria, rector - Finage: Étendue d'un territoire villageois.
Du latin finis, fines signifiant limite, clôture, d'un domaine - Celle: Au Moyen-Âge, ermitage ou petit monastère
Du latin cella - Villa: Xe siēcle. Territoire cultivé évoluant au gré du temps et borné par les termes terminos ou fines.
- Castrum: Village groupé et fortifié, localité émergente
- Vicus: Petite agglomération dépourvue de rempart et plus réduite qu'une cité (civitas)
- Terminium:Évolution de la villa vers une unité territoriale
- Oratoire: Local ou petit édifice destiné à la prière. (XIIe siècle)
- Confrérie: Association de laïcs fondée sur des principes religieux qui apparaît en Italie vers 1200 avant de se diffuser au 14e siècle pour atteindre enfin un âge d’or au 15e siècle. Caractéristique d’un nouveau rapport des laïcs à la religion, la confrérie vise à promouvoir entre ses membres (les confrères) une entraide spirituelle d’abord (prières mutuelles), matérielle ensuite, notamment au moment du décès d’un membre. Structures d’intégration typiques de la sociabilité urbaine, certaines confréries jouent un rôle caritatif à l’échelle de la paroisse ou même de la ville.
Pour en savoir plus
1. Abbé Sabarthès Dictionnaire topographique du département de l'Aude comprenant les noms de lieu anciens et modernes (1912). Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque nationale de France.
2. Élie Griffe, Études d'histoire Audoise (IXe-XIVe siècles). Carcassonne, les Imprimeries Gabelle, 1976
3. R. P. Dom. J-M Besse, Abbayes et prieurés de l'ancienne France, Tome IV, province écclésiastique de Narbonne, Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque nationale de France., Jouve 1911
4. Les Chroniques Pérignanaises les Calvaires de la commune
5. Robert Aymard Hagiotoponymie de l'Aude. In: Nouvelle revue d'onomastique, n°45-46, 2005. pp. 5-42.
6. Christophe Pellecuer, Laurent Schneider. Premières églises et espace rural en Languedoc (V-Xe s.). Aux origines de la paroisse rurale en Gaule méridionale (IV-IXe s.), Mar 2003, Toulouse, France.
7. Gilbert Larguier, Chapitre VIII. Narbonne ligueuse les troubles de religion en Narbonnais In: Le drap et le grain en Languedoc: Narbonne et Narbonnais 1300-1789. Perpignan: Presses universitaires de Perpignan, 1999.
Topographies mariales
1. Dominicain Vincent Laudun MS 1448, étude des sanctuaires mariaux de la France, (Deuxième tiers du XVIIe siècle). Bibliothèque municipale d'Avignon
2. Wilhelm Gumppenberg Atlas Marianus, quo sanctae Dei genitricis Mariae imaginum miraculosarum origines duodecim historiarum centuriis explicantur, Munich, Johann Jaecklin, 1672.
Histoire du Languedoc
1. Vic, Claude de, & Vaissète, Joseph Histoire générale de Languedoc, avec des notes & les pièces justificatives, publication 1730-1745. Université Fédérale, Tolosana
Gallia Christiana
1. Claude Robert, Gallia christiana, in qua regni Franciae ditionumque vicinarum dioeceses et in iis praesules describuntur, Paris, Sébastien Cramoisy, Édition 1626.
2. Louis et Scévole de Sainte-Marthe, Gallia christiana qua series omnium archiepiscorum, episcoporum et abbatum Franciae, vicinarumque ditionum, ab origine ecclesiarum ad nostra tempora, vol 1: archevéchés Paris, Vve Edmond Pépingué et Vve Gervais Aliot, édition 1656, 4 vol.
3. Louis et Scévole de Sainte-Marthe, Gallia christiana qua series omnium archiepiscorum, episcoporum et abbatum Franciae, vicinarumque ditionum, ab origine ecclesiarum ad nostra tempora, vol 4: abbayes et prieurés Paris, Vve Edmond Pépingué et Vve Gervais Aliot, édition 1656, 4 vol.
4. Gallia Christiana, tome 6, 1739 : province de Narbonne (évêchés de Béziers, Agde, Carcassonne, Nîmes, Alais, Montpellier, Lodève, Uzès, Saint-Pons, Alet).
Notre-Dame de Liesse
1. Didier Maertens, De l'art du réemploi au XIIe siècle. deux images de notre-dame de liesse éditées à paris par jean messager in Annales d’Histoire de l’Art & d’Archéologie de l’Université libre de Bruxelles, 33, 2011, pp. 99-136
2. Chanoine Étienne-Nicolas Villette, Histoire de Notre-Dame de Liesse, p118 Laon, 1728
3. MAËS, Bruno, Les livrets de pèlerinage Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2016 ISBN : 9782753555792
4. MAES, Bruno Les rédacteurs des topographies mariales des xviie et xixe siècles : un réseau? In: Réseaux religieux et spirituels : du Moyen Âge à nos jours [online]. Paris: Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2016 ISBN: 9782735508778
5. Roschach, Ernest Chapelle Notre-Dame de Liesse: Catalogue des antiquités et des objets d'art, Musée de Toulouse. 1865
6. Vincent Laudun Manuscrit 1448 Pèlerinages et sanctuaires mariaux au XVIIe siècle. fol. 369v-370. vers 1660 Bibliothèque Ceccano, Avignon
7. Louis Barbier Les tableaux sacrez de la Vierge, et dévots entretiens sur les principales festes de la mesme Vierge: avec l'histoire de l'image miraculeux N. Dame de Liesse, où est ajousté les statuts de la confrairie dressée en sa saincte chapelle, ou hermitage de Liesse, proche le bourg de Perignan, diocèse de Narbonne, & l'indulgence octroyée à perpétuité par N. S. Père le pape Paul V. en faveur de ladite confrairie de N. Dame de Liesse / de nouveau mis en lumière, par Fr. L. Barbier, herm. A Tolose ; et ce vendent à Béziers: pour Jean & Barthélémy Martel frères, 1619. Bibliothèque Mazarine
8. Histoire de Nostre-Dame de Liesse, extraicte des œuvres de Jacques Bosius de l'ordre de Sainct-Jehan de Hiérusalem, Troyes, s.d. (vers 1601)
9. Saint-Perès, J de Le Vray trésor de l'histoire saincte, sur le transport miraculeux de l'image de Nostre-Dame de Liesse... Ensemble, une instruction très salutaire aux voyageurs, avec une description particulière de tous les lieux de leur voyage. 1647 BNF
Base Palissy, ministère français de la Culture
1. Statue : Saint Dominique, chapelle Notre-Dame de Liesse, notice PM11001077
2. Élie Griffe, Études d'histoire Audoise (IXe-XIVe siècles). Carcassonne, les Imprimeries Gabelle, 1976
3. R. P. Dom. J-M Besse, Abbayes et prieurés de l'ancienne France, Tome IV, province écclésiastique de Narbonne, Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque nationale de France., Jouve 1911
4. Les Chroniques Pérignanaises les Calvaires de la commune
5. Robert Aymard Hagiotoponymie de l'Aude. In: Nouvelle revue d'onomastique, n°45-46, 2005. pp. 5-42.
6. Christophe Pellecuer, Laurent Schneider. Premières églises et espace rural en Languedoc (V-Xe s.). Aux origines de la paroisse rurale en Gaule méridionale (IV-IXe s.), Mar 2003, Toulouse, France.
7. Gilbert Larguier, Chapitre VIII. Narbonne ligueuse les troubles de religion en Narbonnais In: Le drap et le grain en Languedoc: Narbonne et Narbonnais 1300-1789. Perpignan: Presses universitaires de Perpignan, 1999.
Topographies mariales
1. Dominicain Vincent Laudun MS 1448, étude des sanctuaires mariaux de la France, (Deuxième tiers du XVIIe siècle). Bibliothèque municipale d'Avignon
2. Wilhelm Gumppenberg Atlas Marianus, quo sanctae Dei genitricis Mariae imaginum miraculosarum origines duodecim historiarum centuriis explicantur, Munich, Johann Jaecklin, 1672.
Histoire du Languedoc
1. Vic, Claude de, & Vaissète, Joseph Histoire générale de Languedoc, avec des notes & les pièces justificatives, publication 1730-1745. Université Fédérale, Tolosana
Gallia Christiana
1. Claude Robert, Gallia christiana, in qua regni Franciae ditionumque vicinarum dioeceses et in iis praesules describuntur, Paris, Sébastien Cramoisy, Édition 1626.
2. Louis et Scévole de Sainte-Marthe, Gallia christiana qua series omnium archiepiscorum, episcoporum et abbatum Franciae, vicinarumque ditionum, ab origine ecclesiarum ad nostra tempora, vol 1: archevéchés Paris, Vve Edmond Pépingué et Vve Gervais Aliot, édition 1656, 4 vol.
3. Louis et Scévole de Sainte-Marthe, Gallia christiana qua series omnium archiepiscorum, episcoporum et abbatum Franciae, vicinarumque ditionum, ab origine ecclesiarum ad nostra tempora, vol 4: abbayes et prieurés Paris, Vve Edmond Pépingué et Vve Gervais Aliot, édition 1656, 4 vol.
4. Gallia Christiana, tome 6, 1739 : province de Narbonne (évêchés de Béziers, Agde, Carcassonne, Nîmes, Alais, Montpellier, Lodève, Uzès, Saint-Pons, Alet).
Notre-Dame de Liesse
1. Didier Maertens, De l'art du réemploi au XIIe siècle. deux images de notre-dame de liesse éditées à paris par jean messager in Annales d’Histoire de l’Art & d’Archéologie de l’Université libre de Bruxelles, 33, 2011, pp. 99-136
2. Chanoine Étienne-Nicolas Villette, Histoire de Notre-Dame de Liesse, p118 Laon, 1728
3. MAËS, Bruno, Les livrets de pèlerinage Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2016 ISBN : 9782753555792
4. MAES, Bruno Les rédacteurs des topographies mariales des xviie et xixe siècles : un réseau? In: Réseaux religieux et spirituels : du Moyen Âge à nos jours [online]. Paris: Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2016 ISBN: 9782735508778
5. Roschach, Ernest Chapelle Notre-Dame de Liesse: Catalogue des antiquités et des objets d'art, Musée de Toulouse. 1865
6. Vincent Laudun Manuscrit 1448 Pèlerinages et sanctuaires mariaux au XVIIe siècle. fol. 369v-370. vers 1660 Bibliothèque Ceccano, Avignon
7. Louis Barbier Les tableaux sacrez de la Vierge, et dévots entretiens sur les principales festes de la mesme Vierge: avec l'histoire de l'image miraculeux N. Dame de Liesse, où est ajousté les statuts de la confrairie dressée en sa saincte chapelle, ou hermitage de Liesse, proche le bourg de Perignan, diocèse de Narbonne, & l'indulgence octroyée à perpétuité par N. S. Père le pape Paul V. en faveur de ladite confrairie de N. Dame de Liesse / de nouveau mis en lumière, par Fr. L. Barbier, herm. A Tolose ; et ce vendent à Béziers: pour Jean & Barthélémy Martel frères, 1619. Bibliothèque Mazarine
8. Histoire de Nostre-Dame de Liesse, extraicte des œuvres de Jacques Bosius de l'ordre de Sainct-Jehan de Hiérusalem, Troyes, s.d. (vers 1601)
9. Saint-Perès, J de Le Vray trésor de l'histoire saincte, sur le transport miraculeux de l'image de Nostre-Dame de Liesse... Ensemble, une instruction très salutaire aux voyageurs, avec une description particulière de tous les lieux de leur voyage. 1647 BNF
Base Palissy, ministère français de la Culture
1. Statue : Saint Dominique, chapelle Notre-Dame de Liesse, notice PM11001077