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Cet inventaire des fermes, bergeries et autres bâtiments anciens, abandonnés, en ruines ou non de la commune d'Armissan dédiés à la viticulture, à l'agriculture ou au pastoralisme, donne un aperçu de l'occupation des territoires et de l'évolution au cours des siècles. La partie concernée du massif se situe entre le canal de Sainte-Marie à l'Est et le plan de Roques à l'Ouest.
Ce territoire dont une partie est au IXe siècle celui connu sous le nom Saint-Pierre Del Lec dont les limites sont décrites de la manière suivante:
L'implantation des bâtiments définit la fonction: les fermes construites à proximité des sources ou des ruisseaux sur des terrains propres à la culture et les bergeries situées à proximité des sols plus secs et arides propres à l'élevage. En l'absence d'information, la construction est classée "ferme".
La localisation peut parfois s'avérer compliquée, les sources anciennes étant vagues et imprécises. Dans le cas de bâtiments existants de nos jours, le principal point est de savoir s'ils occupent la même place qu'à l'origine. Lorsqu'un doute existe, la localisation est dite approchée. Dans d'autres cas, l'information se confond avec le toponyme qui lui-même peut avoir disparu, rendant par cela la localisation difficile. Elle est alors dite inconnue.
Le massif de la Clape s'étend sur les communes de Gruissan, Narbonne, Fleury, Armissan et Vinassan. Sur la commune d'Armissan, les constructions se répartissent principalement le long du rec de la Mayral (de l'occitan rec Mayral: ruisseau maternel, lit principal d'un ruisseau), de Cazeneuve au plan de Roques et le long de l'ancien étang Salin.
Nom actuel ou ancien | Signification | Classification |
---|---|---|
Lou Rouquie (Grange-Neuve) | Roc, rocher | paysage |
Val Longua (Combe-Longue) | Vallée allongée | Paysage |
Lort de Sastie | Culture (hortus = jardin potager) | activité |
Ramade | Lieu d'estive | activité |
Troumillaret (bergerie de Bringaïret) | Trou de Milheres (Aven de Milheres) | Paysage |
Les noms des fermes peuvent dériver du lieu-dit, l'inverse étant aussi possible, ou du nom des propriétaires. Pour les toponymes, leurs origines sont diverses et font référence par exemple à un élement du paysage existant ou disparu (Lou Rouquie, Combe-Longue, ...) ou à une activité passée (Ramade, ...).
Sur les cartes ou textes anciens (XVIIIe siècle), des variations des noms peuvent être rencontrées (ex. Troumillaret, Ramade,...).
Il reste actuellement 3 moulins à Armissan (le moulin Bas, le moulin de Catou et le moulin de Rossignol) dont le plus ancien date de la fin du XVIIIe siècle (1799).
Dans le Livre de Raison (Registre de comptabilité domestique tenu par le père de famille comportant également des notations à caractère familial ou local) d'un bourgeois d'Armissan, il est fait référence à un moulin à vent en 1727. Cette existence est aussi confirmée sur les cartes de cette période, celle de Cassini le classant comme moulin en bois. Il n'est mentionné que sous le nom de moulin d'Armissan.
Que ce soit dans le dictionnaire topographique de l'Aude par l'Abbé Sabarthes ou sur la vue figurée de la carte de l'île del Lec de 1548, on trouve des fermes et des bergeries entre le débouché du ruisseau Mayral et la combe des Couleuvres, dont la trace se perd ensuite. Ainsi, elles n'apparaissent plus sur les cartes des XVII-XVIIIe siècles.